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Introduction

Après avoir survécu à l’ « effort de guerre » pour défendre « la patrie en danger », d’anciens tirailleurs démobilisés, qui réclamaient leurs indemnités de guerre, ont été acheminés à Dakar et installés au camp de Thiaroye où ils seront réprimés.

Se sont-ils mutinés ou ont-ils simplement protesté ? Ont-ils plutôt été victimes de racisme ou de l’application d’une loi militaire ? La réponse aux questions soumises à notre réflexion nous édifiera.

Réponses aux questions

1- Donnez un titre au texte

« Le massacre de Thiaroye » ou « Camp de Thiaroye » comme le titre du film éponyme de Sembène Ousmane.

2- Qui sont les acteurs ?

• le général commandant du camp.
• Ses officiers.
• Les anciens prisonniers protestataires
• Les soldats loyalistes.

3- Donnez le contexte historique

A partir de 1944, les soldats allemands se replient vers leur pays acculés par les Américains à l’ouest et le Russes à l’Est. Ils abandonnent donc leurs prisonniers, notamment Africains, sur les territoires qu’ils dominaient. Ceux-ci libérés, et n’étant plus utiles en Europe, sont démobilisés et doivent être rapatriés en Afrique. C’est pourquoi ils réclament leurs indemnités de guerre pour acheter des cadeaux à leurs familles restées en Afrique.

4- D’après les faits, s’agit-il d’une mutinerie ou d’un mouvement de protestation ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte et sur vos propres connaissances.

Il s’agit d’une simple protestation car les « anciens prisonniers (étaient) désarmés » (L10-11) alors que les vrais mutins sont toujours armés. D’ailleurs le bilan des victimes le prouve. Du côté des loyalistes on déplore « un soldat blessé et deux officiers contusionnés » (L9-10) donc avec juste des égratignures ! Tandis que chez les anciens combattants on déplore plus de 30 morts !

D’aucuns soutiennent même que les anciens combattants étaient surpris dans leur sommeil, quand ils dormaient débarrassés donc de leur gris-gris et autres talismans. Dans ce cas il s’agit d’assassinats.

5-Expliquez la dernière phrase : « l’état-major, partisan...pour mettre au pas les anciens combattants ».

« La discipline est la force des armées » dit-on. Ainsi les chefs militaires ont horreur de la désobéissance. Ils se devaient donc de réagir sévèrement pour « faire un exemple » (L14) et donc éviter que de tels mouvements ne se reproduisent.

Conclusion

Ce texte intéressant,montre à suffisance, le manque de reconnaissance de la France vis à vis des Africains qu’elle domine et qui l’ont aidé à sortir de la domination Allemande.

Ces indemnités de guerre, et autres pensions militaires qui sont des droits ont-elles jamais été payées ? Même ceux qui les reçoivent aujourd’hui luttent toujours contre le « deux poids- deux mesures » entre ce qu’ils perçoivent et ce que leurs collègues Français reçoivent.