2005: corrigé:Le Sénégal : la marche vers l’indépendance

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INTRODUCTION

La décolonisation du Sénégal s’est faite pour l’essentiel dans la non violence. Le processus a été mené par de grands partis politiques mais aussi par un dynamique mouvement syndical.

 

I / Rôles des partis politiques

  • Pour le P.R.A réuni le 31 mai 1958 à Rufisque une seule alternative s’offre :

• ou la coopération dans l’égalité absolue et la réciprocité des avantages qu’implique la revendication de l’autonomie • ou l’indépendance des territoires et pays d’Outre-mer librement associés par la signature de conventions entre le gouvernement de France et les exécutifs des territoires ou groupe de territoires fédérés responsable durant des assemblées démocratiquement élues.

  • cela se résume par « l’autonomie interne immédiate dans le cadre d’une fédération républicaine contractée dans l’égalité absolue de ses membres et dans la reconnaissance du droit à l’indépendance de chacun d’entre eux ».
  • mais il s’agit surtout d’une « indépendance association » et non d’une « indépendance session » comme le soutiennent aussi Mamadou Dia et Senghor.
  • La décolonisation s’accélère grâce à l’action militante de l’U.P.S (fusion entre B.P.S et P.S.A.S). mais le parti éclate lors du référendum de 1958 car certains membres étaient partisans du « NON ». Le « OUI » l’emporte avec 97,6 des voix contre 2,4 pour le « NON » (défendu par le P.A.I et le P.R.A)

II/ Rôle des syndicats

  • Dés le 22 mai 1958, les partis politiques, les syndicats (UGTAN, CATC, CASL-FO) et d’autres groupements de jeunes, de femmes et d’intellectuels avaient constitué un comité de défense des libertés démocratiques
  • L’accueil de De Gaulle le 26 août 1958 à Dakar était hostile. Tout le long de la route de l’aéroport à la ville, puis le soir sur la Protêt (actuelle place de l’indépendance) où les discours devaient être prononcés, des jeunes, des membres du PAI et des syndicalistes de l’UGTAN, criaient des slogans, lançaient des tracts, brandissaient des pancartes contre la communauté française et en faveur de l’indépendance immédiate.
  • Mais si certains dirigeants de l’UGTAN étaient pour un « oui « conditionné (reconnaissance du droit à l’indépendance) d’autres étaient pour un « oui » sans conditions
  • Les 9 et 10 octobre 1958 à Conakry, en Guinée, l’UGTAN (apolitique) rejette le corporatisme dans lequel veut l’enfermer le colonialisme, salue l’indépendance de la Guinée et décide de mobiliser les travailleurs pour l’indépendance.

CONCLUSION

Ainsi la décolonisation du Sénégal a été un long combat pacifique animé par les partis politiques et l’agitation syndicaliste. Cependant malgré les tentatives de regroupement, comme la Fédération du Mali, les fédéralistes n’ont pu éviter la balkanisation de l’A.O.F.

 

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