1994 corrigé : La chasse aux libellules |
corrigéLa chasse aux libellules. Je connais toutes les libellules qui hantent les après-midi ensoleillés de l’habitation : Les grosses, rouges comme desgroseilles, ou marron clair, avec de belles ailes transparentes et droites, bien faites pour être pincées délicatement entre deux doigts. Les plus petites, brunes, aux ailes courtes, jaunâtres, ou traversées d’une raie noire, nerveuses celles-là,sensibles à l’approche de nos mains, farouches. ! Enfin, plus aristocratiques, plus rares, les aiguilles" si ténues et si légères qu’on distingue à peine la petite boule d’or fin qui en forme la tête et la gaze pervenche qui soutient leur vol. Nous savons que les grosses sont faciles à saisir et qu’il suffit de les laisser se poser et d’attendre qu’elles aient faiblement rabattu leurs ailes. Facile pour moi, qui sais marcher sur la pointe des pieds, sans faire de faux pas, et qui possède l’art d’étouffer en marchant le crissement des feuilles sèches. Moi qui sais juger infailliblement à quelle distance et à quel moment il faut s’arrêter, allonger la main et tendre tout le corps en souplesse, pour refermer le pouce et l’index sur les ailes de la bestiole au repos. Facile pour moi, qui sais, sur une branche bien garnie, saisir une libellule de chaque main, presque en même temps. Quoi qu’il en soit, celles-là sont les premières que les novices réussissent à tenir. Tandis qu’il faut un doigté et une belle expérience pour les ailes courtes qui, nerveuses, méfiantes, restent toujours relevées, prêtes à s’envoler au moindre bruissement, à l’approche la plus cauteleuse. On réussit quand même parfois. Joseph Zobel, « La Rue Case-Nègre »
difficultés
sais et possède : les verbes savoir et posséder au présent ont comme sujet commun « moi » correspondant à la 1repersonne du singulier.
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